Dès ses origines, l'Équipe de France a fait appel à des joueurs issus des diversités qu'elles soient issues des migrations de travail ou de la colonisation. Ainsi, par exemple lors de la Coupe du monde 1938 - outre le gardien de but d'origine luxembourgeoise, Julien Daru - de nombreux joueurs témoigne d'une société française marquée par une forte présence immigrée ou coloniale. Parmi les joueurs, Larbi Ben Barek, originaire du Maroc, ou Gusti Jordan réfugié de l'Anschluss sont de brillants éléments. La conférence abordera par la suite les "générations" d'équipes de France qui se sont illustrées en matière de résultats, notamment en coupe du monde. A chaque fois, l'emblème de ces générations est un meneur de jeu issu des migrations : Raymond Kopa pour celle de 1958, Michel Platini pour celle de 1978 et de la décennie qui suit, Zinedine Zidane pour celle de 1998. L'analyse de ce poids des migrations dans le football sera étayée par une mise en perspective sociale et une contextualisation à l'heure où, alors les Bleus abordent la Coupe du monde en Russie avec des ambitions, l'épopée de 1998 va fêter son vingtième anniversaire. La présentation finira sur le temps présent et notamment l'affaire Benzema qui agite le football français mais aussi toute la société française sur le rapport du pays à ses générations issues des migrations postcoloniales.
Historien de l’époque contemporaine, Yvan Gastaut est maître de conférences à l’université de Nice Sophia Antipolis.
Cet événement s'inscrit dans le cadre d'un cycle de conférences sur le thème du football et de l'immigration organisé conjointement par le C²DH, la Fondation Robert Krieps et le Centre de Documentation sur les Migrations humaines (CDMH), avec le support de la Fédération Luxembourgeoise de Football (FLF).
9 mars 2018 à 18 heures
Fédération Luxembourgeoise de Football
148, rue de Limpach
L-3932 Mondercange
Pour des raisons d'organisation, nous vous prions de vous inscrire au préalable.
Des photos seront prises durant cet événement et sont destinées à être publiées sur le site internet et les différents réseaux sociaux de l’Université du Luxembourg ainsi que sur des supports imprimés. Si ne vous souhaitez pas être pris en photo, veuillez-vous adresser à l’organisateur et au photographe.