Depuis leur émergence au milieu des années 2000, les réseaux sociaux numériques comme Facebook ou Twitter favorisent et provoquent une accélération de la circulation des informations, les transformant en médias à part entière. Leurs moyens et leur infrastructure techniques autorisent leurs membres à participer non seulement à la diffusion mais également à la création et à la mise en forme de ces informations. Si la (relative) nouveauté des technologies et infrastructures utilisées par les réseaux sociaux numériques est bien documentée, celle, souvent implicitement considérée comme évidente, des pratiques des utilisateurs/acteurs – réseaux, collectifs ou communautés – de ces services dans les modes d’émergence et de circulation de l’information l’est moins.
Ce dossier du Temps des médias souhaite mettre au centre de sa démarche une série de questionnements touchant à l’interaction entre (nouvelles) technologies, rythmes ou formats de l’information et (nouveaux) acteurs. Comment et sous quelles conditions l’émergence de nouvelles technologies ou la transformation de technologies existantes agissent-elles sur les rythmes de l’information et font-elles apparaître de nouveaux acteurs ? Pour répondre à ces questions, et si le cas des réseaux sociaux numériques est considéré comme emblématique de nouveaux modèles de production et de circulation des informations, ce dossier s’appuie sur des approches diachroniques en interrogeant d’autres médias, d’autres technologies, d’autres réseaux, d’autres communautés d’hier et aujourd’hui. Il s’agit ainsi de réintroduire une pluralité de temporalités dans l’étude des réseaux sociaux numériques.
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