Les réseaux socio-numériques (RSN) les plus célèbres, tels Facebook, Twitter, mais aussi YouTube par exemple, en faisant reposer leur modèle économique sur « l’économie de l’attention » et en favorisant les partages ont accentué les phénomènes de viralité en ligne et ce dès le mitan des années 2000. Que ce soit des contenus audiovisuels repris, amplifiés, remixés en ligne à l’échelle internationale comme le phénomène du Harlem Shake en 2013, des hashtags massivement relayés, des défis comme le Ice Bucket Challenge, ou encore la popularité des mèmes, les contenus viraux sont devenus une part importante de nos pratiques et cultures numériques et de leur histoire. S’ils sont présents dans les archives du Web et des RSN, s’ils suscitent de plus en plus de recherches sur leur production, circulation ou encore leur impact, ils sont souvent brusques, massifs, mais aussi parfois très éphémères et posent des défis à la fois en termes de préservation et d’analyse de phénomènes passés. C’est à la question de la patrimonialisation, de la préservation, mais aussi de la reconstruction de ces phénomènes viraux passés que ce cours est dédié. Il abordera ainsi autant la question de l'importance pour l’histoire du numérique des phénomènes viraux que celle de leur collecte, archivage et documentation, ou encore leur analyse mêlant lecture proche et distante, et approches interdisciplinaires (sémiotique, platform studies, historiques, etc.).
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