« À quoi rêvent les hommes ? »… sur les murs des villes françaises s’affichent cette question et cette publicité pour le 3615 Ulla, lancé en 1987 par le groupe AGL. L’analyse des imaginaires du Minitel ne se réduit toutefois ni à ceux du Minitel rose, ni à l’imaginaire masculin. Bien sûr ces messageries dites conviviales ont contribué à nourrir l’image parfois sulfureuse du Minitel et sont devenues un des symboles des usages de la petite boîte beige. Mais, du mythe de la fin de la civilisation du papier à la question de la neutralité des technologies et intermédiaires, en passant par des thèmes tels que la fracture générationnelle et le « retard français » dans l’Internet et le Web à cause du Minitel, bien d’autres représentations et imaginaires de cette « enfance numérique » peuvent être mis en avant. Ce parcours se propose de les retracer depuis les premiers pas du vidéotex à la fin des années 1970 jusqu’au retour en grâce du Minitel à la faveur de sa disparition en 2012, accompagnée d’un soupçon de nostalgie et de vintage.
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