Dans son discours d’ouverture, le directeur du C²DH, Prof. Andreas Fickers, a présenté la mission du centre qui porte sur l’histoire du Luxembourg et de l’Europe mais consiste également à
réfléchir aux tensions, aux défis et bien-sûr aux opportunités et aux chances qu’offrent les outils et méthodes numériques pour la pratique de l’histoire au 21e siècle – une pratique largement caractérisée par une hybridité mêlant traditions scientifiques et disciplinaires établies ainsi que tâtonnement heuristique et expérimentation empirique avec les nouvelles technologies et méthodes numériques.
Les compétences techniques et l’expertise scientifique déjà réunies vont permettre de faire du C²DH un espace intellectuel vibrant et plein d’idées créatives. Les membres du comité scientifique du C²DH, venus d’horizons parfois lointains, ont également évoqué l’importance et les enjeux de l’histoire digitale.
Au-delà de son engagement à former des étudiants dans un esprit critique, le centre s’intéresse également aux débats actuels touchant le Luxembourg comme, par exemple, l’identité nationale, la société multiculturelle et la migration, les structures économiques et financières, la politique culturelle, le système éducatif ou les visions futuristes du rapport Rifkin et le « space mining ». Le Prof. Ludwig Neyses, vice-recteur Recherche et recteur f.f., espère d’ailleurs que les activités du C²DH permettront à l’université de participer davantage aux grandes questions sociétales et de devenir instigateur de débats. Le ministre Hansen a souligné l’importance de la création du C²DH pour la recherche luxembourgeoise sur l’histoire du temps présent et a souhaité un franc succès à toute l’équipe autour du Prof. Fickers.
La cérémonie d’inauguration s’est poursuivie par la visite des locaux du C²DH pour découvrir concrètement les activités et les projets en cours. Les invités ont pu suivre plusieurs démonstrations: l’usage d’un robot-scanner de livres, les potentialités d’une imprimante 3D en histoire et différents outils de réalité virtuelle. Des chercheurs ont présenté des projets de recherche notamment sur le Luxembourg et la première guerre mondiale, l’application histograph, et, bien sûr… une attention particulière a été apportée au tout nouveau site internet du centre.
Ce fût le moment aussi de constater que la culture de transparence que vise le C²DH se reflète jusque dans l’architecture de ses locaux au quatrième étage de le Maison des Sciences humaines : organisation de l’espace qui facilite la rencontre, les échanges et encourage ainsi une communication ouverte.
